Troubles du langage Ecrit

Dyslexie

UNE DÉMARCHE PÉDAGOGIQUE : LES CALQUES AU CARREFOUR DE DIFFÉRENTES THÉORIE SCIENTIFIQUE

Un enfant peut être confronté à des difficultés d’apprentissage.

En ce qui concerne le langage écrit, l’apprentissage de l’orthographe d’usage des mots est difficile et leur restitution incertaine. L’appropriation des
règles de grammaire, et leur mise en application est laborieuse, et les résultats ne reflètent pas les efforts d’apprentissages fournis. Différents
facteurs peuvent être à l’origine de ces difficultés. Il en résulte souvent une baisse de motivation, une estime de soi effritée, un comportement inadapté,
renoncement….

L’enfant se sent dépassé par cette matière qu’il ne parvient pas à s’approprier.

Il est estimé que 15 à 20 % des enfants sont confrontés à des difficultés d’apprentissage scolaire. Parmi ces enfants, 5 à 7 % présenteraient des troubles spécifiques

des apprentissages.(TSA)

La dyslexie représente le trouble spécifique des apprentissages en lecture. Ce trouble ne peut pas s’expliquer par un déficit intellectuel, moteur, sensoriel, ou affectif. La fragilité des performances en lectures est sévère et durable. Le diagnostique souligne un retard de lecture de 18 mois au moins.

      – La dyslexie liée à un trouble phonologique est la plus courante.  Elle se traduit par une difficulté à acquérir les correspondances graphèmes-phonèmes, et par conséquent rendant l’automatisation de la lecture difficile. Saisir le sens du mot ou du texte lu est difficile.

La lecture est lente, laborieuse et fournie d’erreurs. Ce trouble est très souvent associé à une difficulté à maitriser l’orthographe.(trouble spécifique des apprentissages avec déficit de l’expression écrite)

– La dyslexie liée à un trouble visuo-attentionnel traduit une réduction de l’empan visuo-attentionnel et rend l’élaboration du  lexique orthographique instable.

 Quelques conséquences :

– Lenteur dans la lecture (décodage non automatisé) et la compréhension est difficile.

– De nombreuses erreurs dans la lecture de pseudo mots, de mots irréguliers, paralexies ((dire un mot pour un autre), confusion visuelle (b/d ;p/q…), confusion sonores (f/v…)

– L’orthographe d’usage et grammaticale est défaillante
– Lenteur dans la restitution à l’écrit

– Le récit écrit est mal structuré (absence de segmentation des mots ou sur segmentation, application des règles grammaticales absente, orthographe…)

–  Grande fatigabilité cognitive en conséquence de l’ensemble de ces difficultés.

 

Dysphasie

La dysphasie représente les troubles spécifiques et durables du développement du langage oral. Elle se manifeste par la difficulté à maitriser le langage oral de façon sévère et durable. Il perdure souvent au delà de 6 ans. La dysphasie touche environ 1% des enfants d’une classe d’âge.

Trois types de dysphasies peuvent être décrits :

– Dysphasie avec atteinte de l’expression (atteinte du niveau expressif)
– Dysphasie avec atteinte de la compréhension (atteinte du niveau réceptif)
– Dysphasie mixte conjuguant les deux premiers types.

Quelques conséquences :

– Intelligibilité du langage oral fragile : production phonologique déviante, rendant le langage totalement ou partiellement inintelligible

– Construction syntaxique incorrecte (style télégraphique : forme infinitive sur-utilisée, mots fonctionnels omis …)

– Trouble de l’évocation lexicale (manque du mot)

– Persévérations lexicales (répétitions inadaptées d’un mot évoqué précédemment)

– Structuration du récit difficile à comprendre. Le récit peu se montrer complexe ou peu informatif (dysphasie avec atteinte de l’expression)
–  La compréhension verbale est défaillante, meilleure compréhension non verbale : l’enfant comprend mieux si un exemple est montré, si des gestes, des pictogrammes sont utilisés (dysphasie avec atteinte de la compréhension).

L’entrée dans l’écrit se révèle aide l’apprentissage du langage oral des enfants dysphasiques. Il n’est donc pas souhaitable de retarder l’entrée dans l’écrit sous prétexte que le langage oral est déficient. L’écrit permet d’enrichir le langage oral par l’augmentation du lexique et la représentation graphique de la structure phonologique de la parole. 



 

Dysorthographie

La dysorthographie est un trouble d’apprentissage du langage écrit durable caractérisé par une importante fragilité dans l’assimilation et la restitution des règles orthographiques. Très souvent associée à la dyslexie, en tant que conséquence, la dysorthographie  peut également exister de façon isolée est d’origine neurologique et souvent héréditaire.

La dysorthographie est un trouble des apprentissages handicapant qui peut être plus ou moins sévère en fonction des enfants. Elle a, encore aujourd’hui, un  impact sur les études et la vie professionnelle. 

Caractéristiques :

  • Des compétences phonologiques et linguistiques inférieures aux autres enfants.
  • Un  dysfonctionnement visuo-temporel : les enfants atteints de dysorthographie auraient des difficultés de perception des mouvements et des informations rapides, des troubles de la vision des contrastes, des saccades et fixations oculaires anarchiques. 

Principales difficultés rencontrées

– L’écriture est souvent lente, irrégulière, maladroite et appuyée. 

– Difficultés dans la conversion phonème / graphème ( confusion entre les sons proches (pb/- j  /ch- f/v…)

– Absence de segmentation ou sursegmentation

– Utilisation des homophones aléatoire (maire, mer…)

– L’élaboration fragile des concepts grammaticaux (nature, genre, nombre, suffixe, pronom…) 

– Acquisition de l’orthographe d’usage laborieuse

– Des erreurs d’inversions

– Omission ou ajout de lettres en copie

– Omissions des lettres muettes